eunier... tu dors

Ton moulin, ton moulin vas trop vite

Meunier, tu dors

Ton moulin, ton moulin va trop fort

 

Personnage important dans le village car c'est de lui que dépendait l'approvisionnement en pain. On lui prête souvent une réputation douteuse. Sur une rasière, soit 80 kg, on retrouve 51 kg de farine et 21 kg de son. 8 kg servent à payer le meunier. Certains paysans trouvent que les poules du moulin sont nombreuses et bien grasses !

 

Le travail du meunier, c'est aussi le réception des céréales par l'intermédiaire du "cache manée" (aide meunier en Picard), l'ensachage de la farine et la mise à jour des comptes et des registres.

 

Oswald Cordier le dernier meunier du moulin de St-Maxent

photo : Emile Dufour

document : Nicole Dupré

Le métier était dur. Le moulin pouvait tourner 24 heures sur 24 quand il y avait du vent. Il fallait constamment veiller sur lui , surtout lorsqu'il y avait des tempêtes. Le meunier était ainsi un parfait météorologue qui observait très souvent sa girouette.

 

Il devait faire attention aux incendies. Un bon meunier n'entasse jamais les sacs de farine lorsque le grain n'est pas assez sec, car la fermentation s'y met et allume la toile des sacs.

 

Le meunier devait chercher le vent en orientant son bâtiment. Ceci fait, il devait habiller les ailes et ensuite mettre en route la machinerie en actionnant le frein. Celui-ci retient les ailes qui convertiront l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique.

Son compagnon de toujours

 

Le meunier devait éprouver la qualité de la farine, juger de sa consistance, de son moelleux, de sa blancheur, de sa tenacité et de sa teneur en son.

Carte envoyé par le meunier pour avertir que la mouture est prête...

 

L'odeur de la farine n'est pas bonne au début; elle fait tousser, dessèche la gorge. Mieux vaut s'y habituer tout jeune. On dit que les bons meuniers "naissent le cul sur les meules!". Mais certains meuniers finissaient par attraper la silicose. Le métier s'apprenait sur le tas, soit en regardant son père travailler, soit en allant travailler chez un autre meunier.

 

Les moments creux étaient consacrés aux réparations, à l'entretien et au rhabillage des meules.

 

Le meunier communiquait avec le voisinage grâce à la position des ailes de son moulin.